Les Images.

Pour numériser les images j'utilise de préférence les négatifs ou les positifs des images et seulement en dernier lieu, quand je n'ai ni le positif, ni le négatif, j'utilise un scanner papier haute définition.
Le résultat ne sera pas le même.

Scans multi-exposition.

C'est uniquemet à partir d'un transparent on peut réaliser des scans multi-exposition.

Tout comme un photographe prendra plusieurs images d'une même scène avec plusieurs ouvertures de diaphragme afin d'avoir une profondeur de champ optimale, le logiciel (spécifique) pilotera le scanner pour prendre plusieurs scans de la même image (transparent positif ou négatif).

Couche infra-rouge

Deuxième point parmi les plus importants, tous les scanners que j'utilise pour les photos sont capables de réaliser des scans infra-rouge.

Cette technique gérée par un logiciel spécialisé, permet d'éliminer les poussières des supports scannés.
(Les supports photo sont très statiques et les émulsions fragiles. Il est donc très difficile et dangereux de retirer les poussières de façon "mécanique").

Il faut bien sur que les scanners supportent ses techniques.

Post-traitements des photos

Dans tous les cas j'enregistre le scan en format brut (type hdri 64 bits, environ 120 Mo pour une image standard), comme un photographe conservera l'image au format raw de sa prise de vue.

Le traitement des couches infra-rouge et multi-exposition, les recadrages, et corrections des couleurs (selon le type d’émulsion Ektachrome ou autre) se faisant dans un post-traitement.

Ceci évite de re-numériser dans la plupart des cas, surtout que les anciens supports (diapos carton par exemple) sont très fragiles.

Les scanners, les logiciels et du temps...

Un bon scanner de ce type est donc très cher.
Il faut :

  • un scanner pour les positifs (acceptant les paniers de diapositives normalisés et les carrousels),
  • un scanner pour négatifs en bande,
  • un scanner pour les tirages papier.

Les logiciels sont aussi couteux et doivent être achetés pour chaque scanner (c'est leur technique de licence, car les outils logiciels sont adaptés aux spécificités techniques de chaque appareil).
Les logiciels fournis avec les scanners n'exploitent jamais l’ensemble des possibilités de l'appareil (et jamais le multi-exposition) et les corrections de couleurs sont bien moins performantes.

L'investissement (en moyens, mais aussi en temps) est important.
Une séquence de scans (en automatique) dure entre 6 et 10 minutes pour un image, sans le post traitement où je reprend chaque image une par une, mais le résultat, et l’intérêt en vaut la peine à mon avis.

Les Films

Pour les films (super 8, 9,5mm, 16mm etc...) la technique est différente de celles utilisées pour les photos.

Depuis plusieurs années, j'ai testé différentes techniques avec peu de satisfaction, dont les boitiers permettant de re-filmer un fil projeté avec un jeu de lentilles
Selon la technique que j'utilisai déjà, étant adolescent, alors que je réalisai mes génériques (au lieu de faire mes devoirs), en superposant des titres défilants sur un film.

Technique de numérisation par caméra

En fait j'ai commencé à fabriquer un matériel spécifique que j'espère pouvoir adapter aux différents formats de films utilisés (super 8 dans mon cas et celui de Christiane, 8mm et super 8 pour les films de Mamie Jacqueline, 9,5mm et 16mm pour ceux de Papy François).

En résumé, le principe de la technique que j'ai retenue, est de réaliser un banc de numérisation HD permettant de re-filmer directement les images du film.

Ce banc sera composé d'un projecteur de cinéma modifié, auquel je remplace l'objectif d'origine par une caméra et des lentilles macro.

Il faut également modifier l'alimentation du moteur afin de pouvoir régler la vitesse (pour éviter les scintillements), ou avoir une caméra au "shuttle" variable (très cher) car le 18 ou 24 ips ne correspond pas aux techniques vidéo qui fonctionnent en 25 fps.
Il faut surveiller le débit des images (nos projecteurs ont tendance à varier de vitesse en cours de projection cause échauffement des courroies, etc..).

Il faut également pouvoir retourner l'image car on filme en mode "miroir",

Il faut aussi changer la lampe d'origine, bien trop puissante et avec une lumière trop concentrée au milieu de l'image par un éclairage à lumière froide (type Led) à diffusion uniforme.

Ensuite il faut numériser le son puis refaire le montage.

Pour l’instant j'ai trouvé les principales pièces mais je n'ai pas encore bien avancé dans ce montage.

Technique de scan par image

Une autre technique, bien plus couteuse, consiste à numériser chaque image du film une par une, puis de reconstituer la vidéo.

Ceci élimine le gros problème de scintillent lié à la différence 18 ou 24 ips en argentique contre 25 fps en numérique (voir paragraphe précédent).

Mais là il faut vraiment un matériel spécifique à chaque format.

Je me suis équipé d'un tel scanner pour le Super 8 fin 2015.

Très rapidement j'ai constaté que le travail était important et délicat.

Les images positives sont très petites sur un film Super 8 et nombreuses (plus de 30 000 images numérisée pour une bobine de 120m -moins de 30minutes de projection à 18 ips-).

Il faut rien que pour la partie 'mécanique' du travail (scan) 24 heures pour 120m de film, si tout se passe bien (pas de blocage du film).

Ensuite il faut réassembler les dizaines de millier d'images (format jpg) pour constituer un film et compresser selon le codec et le format sélectionné (avi, mp4,...).

Cette étape pouvant être précédée d'une première correction image par image en utilisant un script automatisé.

Ensuite il faut prévisualiser le film afin de vérifier si un deuxième scan n'est pas nécessaire (avec un autre réglage, selon luminosité).

Puis passer au traitement des couleurs.

En effet les caméras argentiques que l'on utilisait pour le Super 8 (et autres formats) n'avaient de loin pas les luminosités des capteurs actuels utilisés sur les appareil numériques, même premier prix.

De plus les émulsions perdent leurs couleurs et leurs contrastes en vieillissant, ceci pouvant être accéléré selon les conditions de stockage des films argentiques.
Les scans bruts produisent souvent des film à l'aspect très "jaune" où toutes les couleurs vives ont disparues.

Une fois l'ensemble de ces étapes réalisées, le film conforme à la bobine argentique est généré, et on peut envisager un post-traitement de la vidéo générée, puis seulement la phase de montage.

Post-traitements des vidéos provenant de film argentique

Les images des films argentique, surtout dans les format inférieurs au 16mm sont très petite.
Leur numérisation provoquera obligatoirement une pixellisation importante (bruits vidéos).

Il faudra donc applique des traitement permettant d'améliorer ce résultat.

Les filtres pouvant ce base sur les pixel avoisinants dans le même image, mais aussi de façon un peut plus intelligente, sur les pixels identiques des images précédentes et suvantes.

Il va de soit que ces applications, généralement distribuées sous forme de "plugins" pour les logiciels de montage vidéo ne sont pas gratuites.

 

A suivre...